Alain PUECH a encore en mémoire cette petite photo du soldat Fernand Marche. Elle représentait, dans la salle du drapeau du 18e régiment de transmissions d’Epinal où je servais en tant qu’estafette motocycliste, un Poilu sculpté dans le bronze et était un peu l’emblème du régiment «Servir et transmettre».
En 2015, lors de notre sortie en Artois, avec Jean-Paul Hayart, adhérent, nous étions passés voir son monument à Bully-les-Mines (Pas-de-Calais).
Né en1888 à Bully-les-Mines, il effectue son service militaire au 130e régiment d’infanterie comme deuxième classe. Durant le conflit, il a pour mission de porter les plis urgents aux différents officiers responsables des opérations militaires.
A l’époque, ces estafettes étaient appelées «coureurs» et il fallait à ces hommes du courage et de l’endurance pour traverser les lignes, les trous d’obus et barbelés du champ de bataille et retrouver les tranchées.
Il combattra dans les Flandres, en Artois, dans la Somme, en Champagne et retrouvera Verdun.
Le 1er août 1916 Fernand Marche est chargé de porter un message au colonel Lebaud dont le poste de commandement est situé près de l’ouvrage de Thiaumont, ce qui représente environ 1800 mètres à travers le no man’s land labouré par l’artillerie allemande. C’est durant cette course qu’il sera grièvement blessé.
A bout de forces et se sentant mourir il va maintenir son bras levé, tenant toujours son pli sur les barbelés. C’est le coureur suivant qui va remettre le message au colonel Lebaud et rendre compte du geste héroïque du coureur Fernand Marche.
Le colonel Lebaud et le lieutenant Engerande, ses supérieurs, seront à l’initiative de l’érection d’un monument à Bully-les-Mines.
Le soldat Marche repose maintenant dans la nécropole de Fleury tombe 6 649.
Pour se rende compte de la violence du champ de bataille, Alain vous joins quelques photos du PC de commandement, du no man’s land de la côte 320 et des vestiges encore en place.
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