Un village normand dans la tourmente de la Grande Guerre, c’est un voyage qui plonge le visiteur cent ans en arrière pour lui permettre d’appréhender ce qu’a pu être la vie des gens en cet été 1918 : la vie des civils, ici au cœur du département de la Manche, éloignés des combats, mais aussi la vie des soldats aspirés par cette guerre.
Guy VIEVILLE, présent à cette magnifique reconstitution, vous embarque dans la machine à remonter le temps. Au cours de ces trois journées, près de 200 bénévoles en costume d’époque, dans le Manoir de Guéhébert (Manche), placent les visiteurs dans le contexte de cette période et les plongent en 1918 en plein mois d’août. Pour ce faire, un village a été créé tel qu’il aurait pu exister en 1918. Ce village créé et inventé pour la cause s’appelle Saint-Aignan-sur-Vanne, 486 habitants, 118 feux.
Ce village, d’où les hommes en âge de faire la guerre ont rejoint le front, vit au rythme des jours de l’été 1918 : battage du blé, lavage du linge, production d’eau-de-vie…Nous rencontrons le maire et le curé qui marient un jeune couple, le garde-champêtre qui fait des annonces concernant les ordres de réquisition, les gendarmes qui assurent la tranquillité des villageois. La vie économique se fait autour de ses commerces : épicerie, boulangerie, auberge…
Passé le contrôle symbolisant le front, le visiteur devant présenter une « carte de circulation », pénètre dans la zone militarisée et se trouve confronté au cahot quotidien des combattants, qu’ils soient français ou allemands. Il y a d’abord l’hôpital de campagne où sont transférés les blessés pour y être soignés. Et puis en vis-à-vis, dans les tranchées, les Poilus font face aux Allemands. Nous appréhendons enfin la vie de nos Poilus au repos, à l’arrière, reprenant des forces en oubliant un peu la fournaise des combats.
0 commentaire Laisser un commentaire
Les commentaires sont fermés.