Rémi PEZERIL ainsi que les membres de l’association « Les Amis du Donjon » dont il est Président, n’ont pas oublié le 110° anniversaire du début de la Première Guerre mondiale.
L'engrenage fatal a commencé le 1er août 1914 avec la mobilisation générale des armées en France et en Allemagne. Dans la nuit du 3 au 4 août, un onzième train de soldats bretons se dirige vers Cherbourg, mais le sous-chef de gare envoie un train en face. Le fracas des wagons en bois provoquera la mort de seize soldats. Douze sont enterrés dans le cimetière de Bricquebec. Les nombreux blessés sont transportés à l'hôpital-hospice de Bricquebec, puis à Cherbourg.
En déposant le 4 août 2024 des fleurs naturelles au pied de la stèle érigée en hommage à ces soldats bretons, l'association d'histoire a voulu se souvenir des massacres qui ont brisé l'Europe pendant quatre années terribles. Les premiers « Morts pour la France » ont lieu à Bricquebec, où a été inaugurée il y a dix ans cette stèle de traverses de bois portant une grande photo de trains enchevêtrés.
Au dos de la stèle, un autre panneau explique les causes de l'accident. Au matin du 4 août, le juge d'instruction de Valognes accourt. Un procès aura lieu à Rennes en novembre 1914. Les Amis du Donjon ont pu consulter l'épais dossier de témoignages qui contient sept photos (prises à l’époque par Lucien Goubert, photographe au centre du bourg). Plusieurs familles bretonnes, descendantes des soldats ayant péri dans cette catastrophe, sont venues à Bricquebec lors du Centenaire de cette guerre que l'on croyait alors très courte. Quatre années dans le froid et la pluie au fond de tranchées dans la terre, sous les obus, ainsi que des attaques inutiles provoqueront des millions de morts dans une guerre qui devient vite mondiale.
Concomitamment, les photos agrandies de l’accident ont été présentées au grand public dans une salle de Bricquebec. De grandes aquarelles peintes par Alphonse Robine, soldat originaire des Pieux (Manche), ont rappelé la vie difficile des Poilus dans la neige et le froid. L’une d’elles représente un conseil de guerre dans une grange, des centaines de soldats furent fusillés par leurs propres camarades…Une exposition très émouvante à laquelle Guy VIEVILLE, notre Président, a été conviée.
Pour Rémi : « 110 ans après, aucune cérémonie n’a été organisée, les dix millions de tués dont plus d’un million de Français, sont bien oubliés. Il reste les monuments dans chaque village avec le nom des Morts. Celui devant l’église du bourg est exceptionnel, il montre une femme, symbolisant la France, qui donne un baiser à un soldat mourant. »
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