Située dans le département de la Meuse, la butte de Vauquois est l’un des sites les plus visités par les passionnés de la Grande Guerre.
Tous ces lieux, le massif des Eparges, le Chemin des Dames, le champ de bataille de Verdun, l’Hartmannswillerkopf, la Somme, sans parler de Lorette et Vimy, ont gardé leur authenticité, loin des routes touristiques.
Un peu pressés par le temps et la pluie lors de notre visite sur ce site, il y a 3 ans, de cette butte détruite par la guerre des mines nous n’avions pu faire qu’un résumé succinct, Alain PUECH vous convie aujourd’hui à regarder ce reportage plus complet.
La vision extérieure de ce site situé dans le massif de l’Argonne rappellera à tous de bons souvenirs.
Lunaire, c’est ainsi que l’on pourrait décrire le site de Vauquois, avec son paysage bouleversé par plusieurs milliers de tonnes d’explosifs, et qui a perdu 20m de hauteur par rapport à 1914.
Un peu d’histoire : les combats dans ce secteur vont durer toute la guerre, celui-ci, en bordure orientale du massif de l’Argonne, domine les plaines environnantes. Il est donc un bon observatoire pour les réglages de tirs d’artillerie qui vont permettre aux Allemands de détruire la voie ferrée reliant Paris à Verdun, coupant ainsi l’approvisionnement en munitions la place de Verdun.
Le 3 septembre 1914, pendant la guerre de mouvement, le village est pris par les Allemands, puis c’est autour du 15 septembre que les Français vont en reprendre possession.
Le front va alors se stabiliser, pas pour longtemps puisque dès le 24 septembre la 33e DI composée de Westphaliens chasse les Français et renforce alors la position.
Celle-ci devient un point stratégique dont la défense est confiée à des unités du 13e corps d’armée venue du Wurtemberg.
En vue de reprendre l’ascendant sur ses troupes, le général Sarrail, commandant la 3e Armée, décide donc d’une attaque dans le courant du mois de février 1915.
L’attaque sera repoussée et le front va alors se figer au sommet de la butte de chaque côté du village, les Français au sud, les Allemands au nord, chacun va alors s’enterrer, creusant des tranchées et galeries sur le terrain.
En avril 1915, c’est le début de la guerre des mines. Le temps passant, chacun creuse de plus en plus profond dans la gaize, jusqu’à une centaine de mètres pour les sapeurs Allemands.
Du 3 mars au 15 mai les explosions vont se poursuivre avec des chargements d’explosifs de plusieurs dizaines de tonnes faisant de nombreux tués de part et d’autre.
La dernière mine Allemande de 80 tonnes va tuer 108 soldats français.
En 1917 vient à l’idée des deux belligérants de carrément raser la butte, des projets de creusements vont être abandonnés en mars 1918. C’est ainsi que le village du Vauquois aura connu 519 explosions avec plus de 1000 tonnes d’explosifs et plus de 17 kilomètres de rameaux et galeries souterraines.
Le 28 septembre 1918 les troupes américaines vont s’emparer de la butte.
Le monument aux morts crée en 1926 est positionné sur le bord d’un cratère de mine d’où l’on peut apercevoir dans le ravin l’emplacement de l’ancienne église.
Au cimetière Montparnasse à Paris se trouve un monument en l’honneur des pompiers de Paris (1er R.Génie) victimes du contre feu au lance-flamme sur les positions allemandes le 6 juin 1915.
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