Une fois n’est pas coutume, Alain PUECH vous propose un reportage photos sur le médecin canadien John Mc Crae, auteur de belles lettres et poèmes, écrits dans l’enfer des batailles autour d’Ypres en Belgique. Il y a une quinzaine d’années, nous étions allés visiter ce secteur riche en vestiges de la Première Guerre mondiale. Né en 1872 au Canada, il commença sa carrière militaire par la guerre entre les Boers et le Canada. Devenu médecin militaire, il va s’engager lors de la Première Guerre mondiale.
John Mc Crae est un homme brillant, qui a su garder l’âme de sa jeunesse au milieu des bombardements et attaques meurtrières allemandes. Sa vie ne fut que droiture et sang-froid. Après s’être engagé dans le corps expéditionnaire canadien (1 ère brigade d’artillerie), il est en charge à partir d’avril 1915 de soigner les blessés dans des casemates construites par la 38 ème division Galloise du côté d’Essex Farm, afin de soulager les hôpitaux proches du front. Beaucoup de Canadiens sont victimes d’attaques allemandes au gaz du côté d’Ypres. Nous avons pu visiter un certain nombre de ces ouvrages situés à côté du cimetière « Essex Farm ».
En prévision des attaques allemandes de 1917, des postes de secours et de liaisons sont construits à proximité du canal Diksmuideweg (Talanafarm, Essexfarm, Duhallows). Médecin et biologiste, John Mc Crae va souhaiter l’aménagement d’hôpitaux militaires de regroupement, Main Dressing Station, Main Casualtyet Clearing Station en arrière du front.
C’est en mémoire d’un ami proche, tué en mai 1915, qu’il va écrire un des poèmes les plus connus de la Grande Guerre « In Flanders Fields ». Il évoque les champs de batailles et le symbole d’une génération fauchée par la mort. En 1918, il va prendre de nouvelles responsabilités au sein de l’hôpital canadien n°3 à Boulogne où il sera nommé lieutenant-colonel. Il décède d’une pneumonie le 28 janvier 1918.
Depuis 1921, les Anglais ont choisi le coquelicot comme insigne de reconnaissance, en mémoire de ce poème, le Poppy représentant une fragile fleur des champs, que l’on trouve tout particulièrement à Ypres.
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