La plateforme d’artillerie de Semide reste un grand mystère.
Lors de ses différents reportages photos de ce site, Alain PUECH a pu constater que rien n’avait bougé depuis 1916.
Ni son infrastructure bétonnée, un peu dégradée, ni les fers, ni les boulons n’ont pas encore été volés par des collectionneurs, seul manque le canon Max, emporté nuitamment par les Allemands.
Installée au lieu-dit «Les Valettes», cette plateforme bétonnée de 2 000 m2 était prévue pour positionner un canon de marine de 38 mm type SKL d’une longueur de 17 mètres. Ce type de canon était dans un premier temps destiné à équiper la marine Allemande mais, après négociations, il sera fourni à l’artillerie sous réserve que ses servants, spécialistes dans la manœuvre de ce type de pièce soient dans des unités spéciales appelées «Marine-Sonderkommando».
C’est donc à partir de 1916 que va être construit dans une forêt touffue et boisée, à l’abri du regard des villageois et dans une zone interdite, cette position d’artillerie de 24 mètres de diamètre.
En premier lieu sera créée une voie ferrée de 1,435 destinée à apporter le matériel pour la construction des différentes structures et surtout à transporter Max sur deux wagons.
Vers le 10 novembre 1916, la plateforme est opérationnelle et va tirer en direction de Sainte-Menehould et Saint-Hilaire-le-Temple environ 25 coups de canon sous la protection d’un brouillard artificiel afin de cacher aux Français la position du pas de tir.
Quelques jours après, sous le regard de quelques villageois, repartira sur deux wagons cette remarquable pièce d’artillerie usinée par l’industrie allemande.
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