« Ici reposent des soldats allemands. »
Alain Puech nous fait découvrir le cinquième volet des nécropoles allemandes : Apremont, Labry et Thiaucourt.
1/ Le cimetière allemand d'Apremont (Meuse)
Situé en lisière du bois d’Apremont, ce petit cimetière n’a pas de grandes stèles commémoratives comme celui de Labry ni un bel ensemble de granit rose des Vosges comme celui de Montaigu, mais il est attachant car implanté en milieu forestier.
Il est resté naturel dans son écrin de verdure.
Au centre, une simple pierre tombale rappelle le souvenir des soldats Allemands du 27 LIR (Landwehr Infanterie Régiment) tombés durant les combats autour de la Gruerie.
En bordure de route, il n’a jamais été dégradé ni subi les outrages de la Seconde Guerre mondiale, bombardements, sabotages ou destructions sauvages et vengeresses.
Le respect dû aux combattants ennemis fait partie de l’hommage que chaque nation doit donner aux générations futures, ce que certains anciens combattants ont appelé la réconciliation par la mémoire au-delà des tombes.
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2/ Le cimetière allemand de Labry (Meurthe-et-Moselle)
Dès 1915 les Allemands ne croient plus en une guerre éclair.
Après le passage difficile des frontières, cantonnés dans la plaine de la Woëvre, ils envisagent la construction d’un hôpital de guerre et d’un cimetière afin de soigner et d'inhumer les combattants morts au cours des combats autour de Verdun.
Il y avait dans le village de Labry, occupé par les Allemands, une caserne française qui sera aménagée et transformée en hôpital et ambulance provisoire (Lazareth).
Le cimetière est créé en 1915 et les travaux dureront jusqu’en 1916.
Ce sont des prisonniers russes, belges et roumains qui, au prix de rudes sacrifices, achèveront les travaux.
Plus de 2 000 soldats reposent dans cette nécropole, dont environ 1 000 prisonniers russes, roumains, italiens, belges ainsi que quelques Anglais et Américains. On y trouve également 175 Alsaciens incorporés dans l'armée allemande, tous inhumés en ossuaire.
Le cimetière a failli disparaître dans les années d'après-guerre, les autorités françaises considérant qu'il était multinational.
L’ensemble du lieu rend principalement hommage aux combattants allemands.
Sur un des murs on peut lire « hommages aux héros germaniques » et sur un des socles du monument principal « Que ce lieu soit gardé sacré ici reposent des soldats tombés pour la patrie ».
Union des camarades du corps d’armée Von Strantz
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3/ Le cimetière allemand de Thiaucourt (Meurthe-et-Moselle)
Le cimetière allemand de Thiaucourt, situé en Meurthe-et-Moselle, fut créé en 1914 sur l’emplacement d’un ancien cimetière où furent enterrés des soldats tombés durant la guerre de 1870, on peut d’ailleurs y noter une épitaphe sur la tombe d’un officier « Mort des fatigues de la guerre ».
Avec mes amis, nous sommes allés nous promener du coté de Gravelotte et Saint-Privat où nous avons vu de nombreux monuments commémoratifs, preuve que ce conflit fut très dur pour les deux belligérants.
Donc, en 1914, les Allemands créent ce cimetière suite aux combats de la Woëvre et de Saint-Mihiel d’août et de septembre 1914 .
Dans ce cimetière reposent les corps de 11 685 soldats allemands .
Une fosse commune renferme également 5 625 corps dont 2 645 inconnus.
Quelques tombes portent l’indication « Unbekannt » ce sont des soldats inconnus, certainement français, tombés au cours de patrouilles ou d'embuscades.
Après la guerre, les autorités françaises regroupèrent les tombes de 65 cimetières provisoires de la région et c’est en 1971 que la nécropole sera réaménagée avec la plantation d’arbres et le remplacement des croix en bois par des croix en métal.
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