« Ici reposent des soldats allemands. »
Alain PUECH nous fait le plaisir de nous présenter la suite de trois nécropoles de Lorraine : Avricourt, Morhange et Viéville-sous-les- côtes, après celles d’octobre.
1/ Le cimetière allemand d’Avricourt (Moselle)
Situé au niveau des frontières allemandes de la guerre de 1870 le village d’Avricourt est au cœur du conflit. Les combats seront violents entre les deux belligérants. Aussi dès 1914, les Allemands vont créer un cimetière sur leur territoire. Des deux côtés il faut enterrer sur place les morts. Ce cimetière contient 311 tombes françaises et 3 tombes russes.
L’entretien de cette nécropole est réalisé par un organisme allemand le VDK dont nous avons déjà évoqué les actions pour la mémoire et l’histoire des combattants allemands durant la Première Guerre mondiale.
A découvrir sur cette commune la gare frontière allemande construite par les prisonniers français et autres détenus sous le joug des Allemands alors chez eux dans ce territoire de Lorraine conquis après 1870.
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2/ Le cimetière militaire allemand de Morhange (Moselle)
La nécropole, située à proximité de Morhange, est aussi appelée cimetière du Hellenwald. Elle est située en milieu boisé, adossée à des collines et contre-forts naturels, à l'orée de la forêt entourant la commune.
Occupée durant deux générations, Morhange est la deuxième ville de Moselle, après Metz, à être annexée par les troupes allemandes durant la guerre de 1870.
Statutairement le cimetière est le premier créé du front, les archives allemandes le dénomment cimetière de garnison. Créée en 1893 par les civils allemands pour ceux de leurs décédés durant l’annexion de l’Alsace-Moselle, la nécropole devient également cimetière de regroupement (51 communes) les sépultures militaires jouxtant les sépultures civiles.
Dès le début du conflit le village reçoit, dès août 1914 , de plein fouet les premières attaques, les soldats Français seront décimés par l’artillerie Allemande. De nombreux militaires allemands vont tomber au cours d’opérations de reconnaissance, de même qu’un nombre important de Morhangeois.
Ceux-ci ont combattu, fidèles depuis deux générations, dans les armées du Kaiser. Avec ceux tombés dans la région, dans les Flandres, etc., les habitants de Morhange ont payé un lourd tribut , 4 754 soldats servant l’Allemagne, 1 966 tombes.
La paix est revenue mais cette visite est toujours bucolique et émouvante, ce n’est pas mon ami Jean-Paul qui me dira le contraire.
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3/ Le cimetière militaire allemand de Viéville-sous-les-Côtes (Meuse)
Viéville-sous-les-Côtes est un village situé au sud de Verdun dans le département de la Meuse, proche du saillant de Saint-Mihiel. Il subit de plein fouet les attaques des Allemands et les contre-attaques américaines cantonnées dans le secteur.
Situé en arrière des lignes, le village est occupé par les Allemands, il sert de lieu de repos ou ils créent une nécropole dès 1915. Au centre le monument central date de 1917 et 1 180 tombes parsèment ce cimetière ombragé et paysager.
Construit durant la guerre, on y trouve de remarquables stèles anciennes. Elles se situent autour des murs d’enceinte. Comme beaucoup de nécropoles allemandes ce lieu est souvent visité, positionné non loin des Eparges, du saillant de Saint-Mihiel et de la butte de Montsec.
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