Association Nationale 1914-1918

      Ils sont des milliers, ces jeunes soldats, à être morts sous la meurtrière crête des Eparges, point stratégique comme beaucoup d’autres aux alentours de Verdun. Maurice Genevoix avait à cœur qu’ils ne soient pas oubliés et il a raconté dans son roman « Ceux de 14 » le froid, la souffrance, les blessures et la peur… Ils sont encore nombreux à reposer sous la terre et dans le massif forestier proche.

      Ce 11 novembre 2020, sans public, pour cause de pandémie, un hommage solennel a été rendu à cet écrivain lors de sa Panthéonisation. Il avait su écrire la dure réalité des Poilus au combat. 

      Le 9 novembre, le village des Eparges attendait le retour de cet ancien combattant, blessé dans les combats sur la butte (le lieu précis a été retrouvé il y a quelques semaines). Arrivé de Paris, son cercueil a été placé auprès de ses compagnons d’armes dans le cimetière du Trottoir, proche de l’ossuaire où un hommage lui fut rendu par les autorités politiques et militaires. Quelques mots ont été prononcés par son petit-fils et la secrétaire d’Etat et une gerbe a été déposée sur la tombe de son ami Porchon.

      Durant toute la nuit avant son retour sur Paris, Maurice. Genevoix a reposé dans l’église des Eparges, veillé par les villageois. Au matin du 10 novembre, il a quitté le village. Il y avait beaucoup de brume et un peu de brouillard sur la butte, comme si pour la dernière fois, les Eparges lui adressaient un ultime adieu.

    France 2 a retransmis la cérémonie de Panthéonisation, en présence du Président de la République Emmanuel Macron, de la famille, des Présidents des 2 Chambres et de quelques invités dont le Maire des Eparges. Ce fut une belle cérémonie, magnifique réalisation visuelle, malgré l’absence du public et un moment télévisuel émouvant pour tous les passionnés de la Grande Guerre qui ont lu « Ceux de 14 ».

     Je sais que dans notre association, quelques membres ont perdu de la famille lors de ces combats. Alain PUECH vous invite à regarder ce simple reportage. Nous avions été aux Eparges, nous y retournerons fidèles à notre fanion « Pour ne pas oublier ».