Situé dans le département de la Meuse , sur le territoire de Dieue-sur-Meuse, le Fort de Génicourt, ouvrage type Séré de Rivières, était une fortification destinée à protéger notre frontière après la défaite de 1870. Il est considéré comme le jumeau du Fort de Troyon.
L’ ouvrage, fort avancé de la place de Verdun, assurait la liaison avec le rideau défensif des Hauts de Meuse. Il dépendait de la 6e région militaire et s’appelait fort Moskwa. Situé à environ 350 mètres d’altitude, sa mission était de surveiller la vallée de la Woëvre et les espaces entre le fort de Troyon et le fort d’Haudainville. Comme la plupart des constructions de ce type, il fut construit entre 1878 et 1880.
Il pouvait accueillir environ 500 soldats, (165e RI et 5e régiment d’artillerie à pieds), 80 officiers, un médecin et également trois infirmiers dans une vaste infirmerie, bien équipée, pouvant recevoir 70 blessés malades ou autres.
A l’intérieur de ce fort, se trouvaient toutes les commodités pour une vie interne : boulangerie, citerne à eau importante, cuisines, cantonnements. Les liaisons avec les forts environnants, comme pour le fort de Parmont dans les Vosges, se faisaient par signaux optiques (procédé Ader) ou morse.
Très bien équipé, il possédait, en plus de son armement traditionnel, une poudrière de 130 tonnes et avait une réserve d’environ 75 000 cartouches de fusils. Pour sa défense extérieure six cloches Pamart, équipées de canons approvisionnés à 750 coups minutes, entouraient l’ouvrage.
Enfin, plusieurs caponnières avec canons de 12 mm, de 90 mm, mortiers et mitrailleuses, protégeaient fossés et remparts. A partir de 1915, il est progressivement désarmé pour renforcer en pièces et munitions d’autres ouvrages.
Alain PUECH vous invite à partager cette visite photographique réalisée avec ses amis dans le courant de l'année 2019.
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