A la salle Georges Brassens d’Avrillé commune limitrophe d’Angers (Maine-et-Loire), une conférence sur la bataille d’Agny (Pas-de-Calais) avec en corollaire l’historique du 135ème RI d’Angers, été animée par notre adhérent Daniel ROCHEPAULT.
Dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre, cette soirée a permis de relater ce terrible carnage du 25 septembre 1915, soit un siècle jour pour jour, les attaques massives en Champagne et en Artois. Le 135ème régiment d’infanterie caserné à Angers, composé de Bretons et d’Angevins, est engagé activement dans cette troisième bataille d’Artois et subira des pertes importantes.
Le 135ème prend le secteur d’Agny au sud-ouest d’Arras le 29 août.
Le 25 septembre il attaque les positions allemandes en trois vagues successives; et malgré la fatigue de quatre journées de travaux et de préparations sous la pluie, pénètre dans les première et deuxième lignes ennemies. Les régiments voisins ne progressent pas et le 135ème est bientôt débordé, malgré l’héroïsme de ses soldats.
La journée est très meurtrière car en trois heures de conflit, 2 500 Poilus sont mis hors de combat dont 1162 hommes et 38 officiers appartenant au 135ème. Mais les Allemands ont eux aussi particulièrement soufferts. Le 37ème régiment de Landwehr allemand qui résista à l’attaque du 135ème RI, fut cité à l’ordre des armées allemandes « pour avoir subi le choc le plus impétueux de l’offensive, sur ce point du front ».
Le 26 septembre au soir, le 135ème sera relevé et ira cantonner à Berneville à une dizaine de km à l’ouest d’Agny.
Daniel relate la recherche des disparus ⃰ et une anecdote : « Parmi les combattants, il y avait le fils du maire d’Avrillé de l’époque, Joseph Boguay de la Boissière. Il s’en est sorti mais fut tué quelques mois plus tard à Verdun ».
( ⃰ ) Son Grand Père porté disparu a été retrouvé en 1919 sur les lieux mêmes des combats.
Une soirée intéressante ayant permis à l’assemblée de se rappeler qu’un très grand nombre d’Angevins ont été tués dans cette offensive.
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